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Revue des deux mondes (Volume 3, 1891)

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Revue des deux mondes (Volume 3, 1891)

Fonte : Internet Archive

Revue des deux mondes (Volume 3, 1891)

Fonte : Internet Archive

Risultati : BERNADONE

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profondément la chrétienté. Son père, Pierre Bernadone, était un gros marchand d'étoffes qui s'en allait trafiquer au loin, selon l'usage

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conduisissent en chevaux échappés, et François Bernadone ne s'en fit pas faute. Il était très ardent et il avait beaucoup

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changer la face de l'Italie, Pierre Bernadone avait conservé les rudes qualités du plébéien à travers les défauts du parvenu.

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d'ailleurs plusieurs façons d'être ignorant. François Bernadone l'était en poète, c'est dire qu'il savait une foule de choses dont ne

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François Bernadone était du parti du peuple et hardi compagnon.

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qu'il n'était qu'un mendiant quelconque, François Bernadone, renommé dans Assise pour sa courtoisie, avait été d'une grande grossièreté, magnoe rus^ticitatis

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se faire mendiant de profession. Pierre Bernadone avait péché jusqu'ici par excès d'indulgence. Il avait fermé les yeux, et laissé

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Un apprentissage était ici nécessaire. François Bernadone, le mondain raffiné, se rendit à une léproserie et embrassa ses habitans sur

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et de le laisser aller. Pierre Bernadone la malmena rudement, courut après son fils à Saint-Damien et vit que tout

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ses triomphantes actions de grâces. François Bernadone avait vécu, saint François était né. On était au printemps de 1207, et

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grâce et de séduction que François Bernadone avait transmis intact à saint François. II avait beau être poudreux, rapiécé, brûlé

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plus que Jésus, son maître, François Bernadone n'avait pu transformer l'humanité et faire que les hommes ne fussent plus tout