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mention "déserté" sur un relevé de matricule

Le bistrot, c'est l'endroit où vous venez raconter vos dernières trouvailles, une découverte inattendue que vous avez faite, une rencontre émouvante, ou débattre des problèmes qui se posent à vous pendant vos recherches généalogiques, sans oublier les questions d’éthique en matière de généalogie et d'Internet.
lolivia3
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Bonjour,
J'ai vu sur un relevé de matricule de 1813 la mention "déserté"...Je m'interroge  car tous les matricules sur la page ont la même mention et donc, j'en conclus que c'est différent de "déserteur" . Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer sur cet élément de vocabulaire militaire?
cordialement,
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naegert ignace 1813  matricule.JPG
julmo01
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Bonsoir,
lolivia3 ha scritto: 28 marzo 2017, 22:41 la mention "déserté"...
Signifie que la personne a deserté (au sens c'est un déserteur)... Les registres napoléoniens utilisent souvent en marge le participe passé du verbe: congédié, rayé, radié, tué,...

Ici il semble que ce soit quelques semaines après son incorporation: cela correspond au moment où dès  novembre 1813, Napoléon à la fin des "guerres Napoléoniennes" revenu à Paris, décrète de nouvelles levées d'hommes destinés à rejoindre les bataillons au plus vite.

Peut-être que votre ancêtre n'avait pas dans ses plans d'aller se faire tuer à l'âge de 20 ans ;)

Cordialement,
Tristan
mbicaismuller
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Bonjour

je trouve que le vôtre a pris le temps de la réflexion.    :D

Dans l'alerte reçue hier : " Arrivé au corps 1er février 1814, déserté le 5 février 1814 "

On peut les comprendre.

Petit topo sur la situation de l'époque

https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_France_(1814)

Cordialement
Marie Louise
Mon blog : Mes petites histoires de Marseille et de Provence
http://provenceetmoi.canalblog.com/
ttjeri
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Bonjour
[quote]
eh bien maintenant vous savez que les guerres du dictateur Napoléon n'étaient pas vraiment populaires en France, et qu'elles l'ont de moins en moins été... pour les cent-jours le taux de désertion a été encore plus élevé que pour la campagne de France.
Cordialement
TT
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pelisson
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Bonjour,
Idem pour ma famille, j'ai identifié 2 ancêtres ayant participé aux guerres napoléoniennes, tout deux déserteurs en 1813 dont un au au boit d'un mois mais il suffit de lire le lien proposé par Marie-Louise pour comprendre pourquoi...
Cordialement
Pelisson
lolivia3
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Je vous remercie pour ces précisions. J'ignorais totalement le contexte des guerres napoléoniennes. Voici un de mes ancêtres pour qui j'en sais un petit peu plus. Merci. Une question de mes enfants? Est- ce que les déserteurs étaient tués, recherchés? Il est décédé bien après en ayant une vie bien remplie et somme toute classique dans sa commune d'origine.
julmo01
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lolivia3 ha scritto: 29 marzo 2017, 20:14 Est- ce que les déserteurs étaient tués, recherchés?
Cela dépendait des circonstances de leur désertion, s'ils l'avaient fait avec leurs armes, devant l'ennemi, en temps de paix ou de guerre, ...
Le plus souvent, les déserteurs repris étaient envoyés vers les dépôts coloniaux, pour des travaux d'intérêt géneral et plus tard, lorsque les colonies étaient presque toutes tombées aux mains des Anglais, dans les régiments disciplinaires.
Si on ne les retrouvait pas leur parents pouvaient être soumis à une douloureuse amende!

Certains, les récidivistes, les meneurs, ... étaient fusillés. Mais les déserteurs repris étant une source de recrutement malgré tout, on se dispensait bien de tous les fusiller, on se contentait de faire quelques exemples.
ttjeri
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Bonjour
[quote]
Dans le cas des déserteurs de 1813-15, la chute du régime impérial leur a de facto donné l'impunité. Une des première mesure de Louis XVIII a été de supprimer la conscription.
Cordialement
TT
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lolivia3
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Merci beaucoup pour vos éclaircissements.
crouail1
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Je pense que la mention "déserté" est un petit peu différente de la mention "déserteur" (qu'on trouvé également sur les matricules). Pour en attester, j'ai trouvé un soldat qui est "déserté le 25/05/1814" et la ligne d'en-dessous "mort à Bamberg le 06/12/1813".

Je pense donc qu'un soldat "déserté à la date du xxx" est un soldat considéré par les contrôles des troupes comme déserteur à la date du xxx, mais ce n'est pas encore tout à fait confirmé. Je pense que son régiment n'a pas, depuis trop longtemps, reçu d'explication convaincante (par un de ses camarades ou de l'ennemi) de son manquement à l'appel et il est ainsi signalé faute de preuves "déserté". On trouve beaucoup de "désertés" à la date du xxx qui sont ensuite "rentré" au corps (preuve que ceux-là n'étaient pas vraiment des déserteurs, peut-être étaient-ils perdus quelque part à l'arrière, blessés ou malades dans un hôpital de campagne, voire prisonniers de guerre).
Par contre, pour certains "désertés" (et déserteurs), il est bien fait mention d'un jugement, parfois d'un acquittement mais le plus souvent d'une condamnation à une lourde peine de "travaux publics" (7 ans en général) et à une forte amende (1500 francs) : la désertion de ces derniers a bien été confirmée. J'ai aussi trouvé quelques désertés, condamnés à mort (le plus souvent par contumace). J'ignore si on peut trouver la trace de l'exécution de certaines de ces peines ?
sosou
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lolivia3 ha scritto: 29 marzo 2017, 20:14Je vous remercie pour ces précisions. J'ignorais totalement le contexte des guerres napoléoniennes. Voici un de mes ancêtres pour qui j'en sais un petit peu plus. Merci. Une question de mes enfants? Est- ce que les déserteurs étaient tués, recherchés? Il est décédé bien après en ayant une vie bien remplie et somme toute classique dans sa commune d'origine.
Deux exemples de mes ancêtres :

- Le premier, du 8e bataillon-bis d'artillerie de train, incorporé le 02/08/1803, a déserté au bout d'un mois alors qu'il était en "convalescence" et ayant reçu la permission d'aller chez lui. Ayant certainement des ennuis, il a du écrire au préfet des Côtes du Nord en 1810 afin d'obtenir une amnistie absolue pour désertion avant 1806, à la faveur du mariage Napoléon x Marie Louise d'Autriche où il fut accordé une amnistie ou conditionnelle, ou absolue à plusieurs conscrits. Il l'a obtenue.

- Le deuxième, rappelé à l'armée en juin 1815 (la date précise n'est pas bien connue à cause de l'imprécision du contrôle des troupes) dans le 47e Régiment de Ligne (ex 51e de Ligne). Trop tard pour intégrer l'Armée du Nord. Il a déserté comme l'immense majorité des conscrits du 47e de Ligne, le 25/06/1815.


Cordialement.
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