Gentillomme de Laveline dans les Vosges

[lchoupignon1]

Bonsoir,

NON !!! Le titre n' était pas dévolu aux femmes... Mais elles transmettait la gentillesse à leurs enfants, tandis que leurs époux pouvaient, quant à eux, porter le titre.

Un tantinet misogyne le duc René II !

Généamicalement,
Lola CHOUPIGNON

[lchoupignon1]

Oh horreur !
Elles transmettaient...

Généamicalement,
Lola CHOUPIGNON

[laveline]

Bonjour,

Peut-être que l'Office du tourisme de Bruyères ne connait pas bien cet épisode de l'histoire régionale.

Nous ne pouvions donc pas connaître les éventuelles cousinades transmises par les grandes familles ''Rosières''
Ni les parutions concernant nos illustres aïeux, et leurs faits héroïques. (qui n'ont, hélas, pas laissés beaucoup de traces dans nos livres d'Histoire)

Il y a des cousinades "Rozières", mais qui concernent la famille Rozières assez nombreuse d'ailleurs, une des familles descendant en ligne directe des 19 familles de Laveline dans le rôle de 1522 et la seule à ma connaissance ayant toujours le patronyme de Gentilhomme de Laveline à l'état civil actuel suite à une confirmation obtenue par lettre patente en 1785 par François-Philippe de ROZIERES
En revanche il y a bien eu en 1977 un grand rassemblement à Etival-Claire-Fontaine à l'initiative de Jacques Mathieu et Pierre de Rozières fêtant le 5 ème centenaire des Gentilshommes de Laveline auquel participait un grand nombre de descendants des gentilshommes de Laveline connu à cette époque où les réseaux sociaux n'existaient pas. J'en ai quelques souvenirs.

Re: Gentillomme de Laveline dans les Vosges

Citation

par keltz » 26 mai 2020 19:36
Bonjour,

A l'Office du Tourisme de Bruyères, ils ne vendent aucun écusson de ces Gentilhommes de Laveline, alors que nous, Vosgiens de la montagne, sommes une multitude de descendants de ces familles, le titre étant également transmis aux femmes.
Et si nous faisions une cousinade, ce serait géant !

Cordialement
Anna

Blason des gentilshommes de Laveline figurant sur la lettre patente de 1711

Blason reçu par Dominique et Jean-Claude ROZIERES par lettre patente de Déclaration de Gentillesse du 22 juillet 1726 et donnant permission d'ajouter la particule "de" à leur nom. On constate que le râteau et la levrette ont été remplacés par un aigle sur ce blason

Je laisse le soin à Anne PIERROT-MICHEL de vous donner le lien de l'article sur les "Gentilzhommes de Leauveline" qu'elle présente sur son site reprenant des extraits de l'ouvrage de Jacques Mathieu qui à ma connaissance n'est pas disponible sur Internet mais dont beaucoup de généanautes s'inspirent concernant les descendants de ces 19 familles de Laveline.

Bien cordialement

Christian de ROZIERES

[hecquetjf]

Les règles de l'ANF sont très claires en ce qui concerne la primogéniture. Cependant, le cas des gentilshommes de Laveline diffère quelque peu car le titre est accordé par le Duc de Lorraine René II avec le privilège d'être transmissible à toute la descendance, hommes et femmes.
Par ailleurs, le second privilège qui lui est attaché concerne le principe de dérogeance à laquelle ne sont pas tenus de souscrire les Gentilshommes de Laveline qui n'étaient propriétaires d'aucun fief et devaient donc pouvoir continuer à subvenir à leur besoins par leur travail. Ils purent ainsi continuer d'exercer leur activité de cultivateurs tout en portant titre et blason.
Au fil de la lecture de certains blogs, on s'aperçoit que plusieurs personnes (familles ?) revendiquent le droit de porter le titre de leurs ascendants lointains, bien que la transmission par les femmes ait amplement modifié les noms des familles concernées au départ par le titre.
D'un autre côté, s'il advenait que le respect de la règle initiale de la transmission à toute la descendance se trouve acquise, on se retrouverait avec un nombre relativement important de prétendants. Sur 17 générations, même en tenant compte de l'extinction de certaines branches, de la mortalité apportée par les guerres successives, il est probable que l'on ferait face à plusieurs centaines de milliers de gentilshommes de Laveline, voire plus d'un million.
Cela nous créerait une "cousinade" d'enfer.
Après, je ne suis pas certain qu'actuellement, le port hasardeux d'un titre et d'un blason porte à conséquence. Il m'étonnerait que le candidat se retrouve pour cela au tourniquet de la justice. La lecture du site de l'ANF révèle l'existence de port abusif de titres bien plus élevés, sans que les usurpateurs n'en soient inquiétés.
Alors, cela laisse libre cours à la tentation de succomber au désir de noblesse qui anime bon nombre de nos concitoyens, au demeurant républicains, et de ranimer momentanément une flamme transmise du passé.  Ce n'est pas tout à fait de l'usurpation car ils ont dans leur veine quelques parcelles génétiques de leurs glorieux ascendants.

Bonsoir,

Pour aller encore plus loin, une petite question me tracasse. Pensez-vous, que les enfants d'un premier mariage d'un homme ayant épousé en seconde noce une demoiselle de Laveline, deviennent eux aussi "gentilhomme de Laveline"
Pour moi oui dans la logique mais .... Merci d'avance de vos réponses

[lchoupignon1]

Bonjour,

A priori, non ! Je ne connais pas d' exemple de ce cas de figure... mais je connais pas tout

Pour répondre, en partie, à monsieur JACQUINOT, la noblesse lorraine "traditionnelle" avait bien senti le danger puisque, en 1711 (sous le règne du duc Léopold) le Procureur Général Arnould de VIGNOLLES déclare : << Si on n' y prend garde, toute la province de la Vosges sera remplie de gentilhommes de Leauveline. >> Et il ajoute, pour bien marquer son mépris : << Ce ne sont qu' un tas roturiers qui ne pourront vivre qu' en exerceant la roture à tout moment. Leur prétention faict une brèche irréparable à la noblesse de Lorraine. >>. Malgré ce discours offensant, le duc confirmera le privilège accordé par son lointain aïeul.
Il faut préciser que Léopold avait vécu presque les mêmes mésaventures que René II : abandonné par une partie de noblesse lorraine (qui avait rejoint le camp de la France) il bataillait dans les plaines d' Europe centrale (notamment le Temesvar) avec des régiments composés en grande partie de soldats issus des rangs du petit peuple lorrain. Ce n' est d' ailleurs pas un hasard si, quand il reprit possession de ses Etats en 1698, il se choisit comme "1er Ministre" François TAAFT, comte de Carlingford, qui n' était pas un membre de la noblesse lorraine...
Sic transit Gloria Mundi !

Génamicalement,
Anne PIERROT-MICHEL (historienne dûment estampillée par le Gvt français)

[hecquetjf]

Bonjour,

A priori, non ! Je ne connais pas d' exemple de ce cas de figure... mais je connais pas tout

Pour répondre, en partie, à monsieur JACQUINOT, la noblesse lorraine "traditionnelle" avait bien senti le danger puisque, en 1711 (sous le règne du duc Léopold) le Procureur Général Arnould de VIGNOLLES déclare : << Si on n' y prend garde, toute la province de la Vosges sera remplie de gentilhommes de Leauveline. >> Et il ajoute, pour bien marquer son mépris : << Ce ne sont qu' un tas roturiers qui ne pourront vivre qu' en exerceant la roture à tout moment. Leur prétention faict une brèche irréparable à la noblesse de Lorraine. >>. Malgré ce discours offensant, le duc confirmera le privilège accordé par son lointain aïeul.
Il faut préciser que Léopold avait vécu presque les mêmes mésaventures que René II : abandonné par une partie de noblesse lorraine (qui avait rejoint le camp de la France) il bataillait dans les plaines d' Europe centrale (notamment le Temesvar) avec des régiments composés en grande partie de soldats issus des rangs du petit peuple lorrain. Ce n' est d' ailleurs pas un hasard si, quand il reprit possession de ses Etats en 1698, il se choisit comme "1er Ministre" François TAAFT, comte de Carlingford, qui n' était pas un membre de la noblesse lorraine...
Sic transit Gloria Mundi !

Génamicalement,
Anne PIERROT-MICHEL (historienne dûment estampillée par le Gvt français)

Merci pour ces informations très claires. Autre question : chaque génération devait, elle faire une action pour garder ce titre et si oui laquelle ?. Peut-on trouver le livre de M. MATHIEU quelque part ?