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Choix des parrains & marraines

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mahelblonde
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Bonjour

J'ai le sentiment que le schéma classique est de prendre l'un dans la famille du père, l'autre dans celle de la mère et de commencer par les plus proches. Ainsi les ainés auront les grands-parents si ils sont encore vivants, les suivants les oncles et tantes et les plus jeunes leurs frères et sœurs plus âgés. En l’absence de famille les voisins en feront office.

Le schéma familial peut être perturbé par la hiérarchie sociale ou des bénéfices attendus : l'oncle ou le cousin prêtre a une sorte de priorité (il pourrait se charger de l'éducation du filleul) ; le nobliau local et sa dame de même, surtout pour les meuniers qui espèrent voir leur bail renouvelé...

Sur les Ardennes je découvre un autre modèle : parrain et marraine me semblent souvent mari et femme. Est-ce une illusion de ma part ou une habitude locale ?

Existe-t'il d'autres spécificités régionales ?

Autres règles ?
- les frères et sœurs ont toujours des parrains et marraines différents mais que se passe-t-il si l'enfant décède en bas âge ?
- dans les périodes plus anciennes les garçons ont 2 parrains et les filles 2 marraines.
Cordialement

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jerome4
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Bonjour,
La règle est souvent de donner à l'enfant le prénom du parrain si c'est un garçon et le prénom de la marraine, si c'est une fille.
Sauf avant les années 1620-1650.
Je remarqué qu'à cette époque, c'est le prénom du parrain qui est donné à l'enfant, que ce soit un garçon ou une fille. Le prénom est bien sûr féminisé dans ce dernier cas.
Département d'Ille et Vilaine.
mahelblonde
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Pour le prénom, j'ajouterai que la différence de statut social entre parrain et marraine modifie la règle : si le statut de la marraine est plus élevé que celui du parrain, c'est elle qui nommera le garçon. Et inversement le parrain nommera sa filleule si son statut...
Cordialement

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mahelblonde ha scritto: 30 agosto 2020, 18:38 Pour le prénom, j'ajouterai que la différence de statut social entre parrain et marraine modifie la règle : si le statut de la marraine est plus élevé que celui du parrain, c'est elle qui nommera le garçon. Et inversement le parrain nommera sa filleule si son statut...
Aussi...
Il y a aussi d'autres exceptions: un frère ou soeur portant déjà ce prénom.
Dans ma région en tout cas, et à partir du milieu du XVIIème siècle.
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jerome4 ha scritto: 30 agosto 2020, 19:29
mahelblonde ha scritto: 30 agosto 2020, 18:38 Pour le prénom, j'ajouterai que la différence de statut social entre parrain et marraine modifie la règle : si le statut de la marraine est plus élevé que celui du parrain, c'est elle qui nommera le garçon. Et inversement le parrain nommera sa filleule si son statut...
Aussi...
Il y a aussi d'autres exceptions: un frère ou soeur portant déjà ce prénom.
Dans ma région en tout cas, et à partir du milieu du XVIIème siècle.
En Bresse, ce n'est pas un problème. Quand un ainé parraine un plus jeune, il lui transmet son prénom. Le premier implexe trouvé dans mon ascendance passait par 2 (demi) sœurs prénommées Catherine, l'ainée étant la marraine de l'autre.
Cordialement

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dbassanobarat
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Ce que j'ai pu voir en Chalosse (Landes) :Un ordre presque toujours suivi: le grand père paternel et la grand mère maternelle comme parrains et marraine de l'aîné (ou de l'aînée) ; pour le (ou la) deuxième le grand père maternel et la grand mère paternelle.
Ensuite par ordre d'aînesse les oncles et tantes en alternance de chaque branche, si on arrive à des fratries de 17! on prend au fur et à mesure les parrains et marraines chez les oncles et tantes par alliance, puis chez "le plus proche voisin" ou enfin les frères et soeurs aînés du nouveau né.
L'enfant a toujours le prénom de son parrain et la fille de sa marraine, si il y a exception il est dit que la marraine "a voulu donner tel prénom" et c'est rarissime.
Comme il y a des morts dans les ascendants et collatéraux quand naît un bébé, la génération suivante se substitue à celui qui aurait dû être parrain exemple: si un grand père est mort c'est l'aîné des oncles paternels qui est le parrain de l'aîné, et si l'enfant est le fils aîné d'un frère aîné c'est le cadet le plus proche du père qui est parrain.
Seule exception parfois si ce sont des métayers qui sont dans une maison de générations en générations (cela arrive parfois sur 150 ans) ce sont le "mestre" et la "daune" (dame) de la maison qui sont parrain et marraine du nouveau né aîné, ou de la nouvelle née.
De ce fait énormément de fratries avec des enfants de même prénom (même pour des jumeaux) j'ai compté jusqu'à 5 Jeanne et 4 Jean pour un même couple. Il en est de même des cousins, les aînés de frères auront le même prénom celui de leur grand père paternel, et deux cousines aînées issues de deux soeurs le prénom de leur grand mère maternelle, (mais là moins de confusion pour le pauvre généalogiste trois ou quatre siècles plus tard) car elles n'ont pas le même nom de famille.
Mais ce sont ces prénoms qui sont écrits dans les BMS, il n'y avait pas confusion entre eux dans l'usage quotidien, tous avaient des diminutifs ou des surnoms, et les branches étaient distinguées par le nom des maisons où des métairies et dans les actes notairiés par "l'aîné, "le cadet", "l'héritière"...
On voit donc que le choix des parrains et marraine était variable donc selon les coutumes locales.
Que parfois c'était très strict, sans aucun choix des couples ou des individus et parfois cela laissait un peu de latitude.
Mais généralement il y a une règle non écrite, mais qui fonctionne dans les "territoires" (comme on dit dans la "novlangue") comme vous le montrez tous bien.
Cordialement à tous.
D.
Ultima modifica di dbassanobarat il 08 settembre 2020, 11:35, modificato 1 volta in totale.
micgail
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mahelblonde ha scritto: 30 agosto 2020, 10:17 Bonjour

J'ai le sentiment que le schéma classique est de prendre l'un dans la famille du père, l'autre dans celle de la mère et de commencer par les plus proches. Ainsi les ainés auront les grands-parents si ils sont encore vivants, les suivants les oncles et tantes et les plus jeunes leurs frères et sœurs plus âgés. En l’absence de famille les voisins en feront office.

Le schéma familial peut être perturbé par la hiérarchie sociale ou des bénéfices attendus : l'oncle ou le cousin prêtre a une sorte de priorité (il pourrait se charger de l'éducation du filleul) ; le nobliau local et sa dame de même, surtout pour les meuniers qui espèrent voir leur bail renouvelé...

Sur les Ardennes je découvre un autre modèle : parrain et marraine me semblent souvent mari et femme. Est-ce une illusion de ma part ou une habitude locale ?

Existe-t'il d'autres spécificités régionales ?

Autres règles ?
- les frères et sœurs ont toujours des parrains et marraines différents mais que se passe-t-il si l'enfant décède en bas âge ?
- dans les périodes plus anciennes les garçons ont 2 parrains et les filles 2 marraines.
Bonjour,

Mes recherches se font sensiblement dans les mêmes zones que les vôtres (42, 71, 69, 03). Je me souviens d'avoir vu, quelquefois, des parrains et marraines qui étaient des couples, notamment en Forez et Bourbonnais, plutôt vers la fin du XVIIIème et le XIXème siècle. Ce n'était pas le plus fréquent, mais cela arrivait.

Je ne pense donc pas que ce soit une spécificité régionale. Je crois que pour les premiers enfants d'un couple, le choix correspondait aux personnes que l'on voulait "honorer" (donc les grands parents, puis les oncles et tantes de l'enfant), ensuite, pour les autres cela devait être en fonction de la commodité (y compris "économique" ...) ou du possible.
jerome4
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J'ai noté une différence entre le XVII et le XVIIIème siècle.

Pour le XVIIIème, je remarque un peu les mêmes choses que vous: d'abord les GP, puis les oncles et tantes, puis les voisins.

Pour le XVIIème, je vois beaucoup moins de la famille proche. Alors que certains sont issus d'une famille nombreuse, on retrouve que très peu d'oncle et tante.
Surement beaucoup de voisins à la place.

Je ne sais pas si vous avez constaté la même chose?
micgail
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jerome4 ha scritto: 08 settembre 2020, 12:13 J'ai noté une différence entre le XVII et le XVIIIème siècle.

Pour le XVIIIème, je remarque un peu les mêmes choses que vous: d'abord les GP, puis les oncles et tantes, puis les voisins.

Pour le XVIIème, je vois beaucoup moins de la famille proche. Alors que certains sont issus d'une famille nombreuse, on retrouve que très peu d'oncle et tante.
Surement beaucoup de voisins à la place.

Je ne sais pas si vous avez constaté la même chose?
Bonjour,

J'aurais tendance à vous répondre "en normand" (un comble ! :D ): le "tournant" se situe vers le milieu du siècle. Le début correspond à la "lancée" du siècle précédent, puis les modes de pensée évoluant, la seconde moitié commence à préfigurer le siècle suivant.

Le choix des parrains et marraines semble obéir à cette hypothèse : très "traditionnel" au début du XVIIIème, puis de moins en moins par la suite.
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